PRESENTATION DE L’EGLISE SAINT LEGER DE MANSPACH
Cette église dédiée à Saint Léger et dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui à été construite à partir de 1867 (Pose de la première pierre : au cours du mois d’avril
1867). La durée des travaux a été de quatre années.
Description :
Cette église de construction relativement récente est de style gothique. Ses dimensions sont
Nef : Longueur : 20 m, largeur : 13 m, hauteur : 12 m
Chœur : Longueur : 12 m, largeur : 9 m, hauteur : 9 m
Les Saints auxiliaires (de gauche à droite et de haut en bas)
Saint Dionysius - Santa Catherina - Saint Eustachius
(Au centre) Petite statue de la vierge à l’enfant
Saint Pantaleon - Santa Marguerita - Saint Blasius - Saint Vitus - Saint Erasmus - Saint Cyriacus - Saint Georgius - Saint Christophorus - Saint Agidius - Santa Barbara - Saint
Acatius
Les 14 saints
auxiliaires
Sainte Barbe, représentée à coté d’une tour..., invoqué contre la mort subite et contre la foudre,
patronne des mourants, des pompiers et des artificiers.
Sainte Catherine d’Alexandrie, représentée avec une roue brisée, patronne des étudiants, des philosophes
chrétiens, des pauvres pécheurs, des orateurs et des avocats.
Sainte Marguerite, représentée tenant une croix en main en luttant avec un dragon, invoquée pour les
accouchements et intervient auprès de ceux qui souffrent des reins.
Saint Acace, représenté en soldat avec une couronne d’épines sur la tête, invoqué pour l’assistance à
l’heure de la mort.
Saint Gilles avec sa coule bénédictine et la biche à ses côtés, invoqué en cas de panique, de frayeurs
nocturnes, patron des infirmes, des gens de la mer, des bergers et des mendiants ;
Saint Christophe représenté portant l’enfant Jésus sur son épaule, invoqué contre les orages, tempêtes,
les temps de peste, la famine et les accidents de voyage.
Saint Cyriaque en habit de diacre..., invoqué contre les maladies des yeux et la possession du
démon.
Saint Blaise
tient deux cierges allumés et croisés, invoqué contre les affections de la gorge.
Saint Denis de Paris, invoqué contre les maux de tête et contre les possessions diaboliques.
Saint Erasme, représenté ses
entrailles enroulées autour d’un treuil, patron des veuves et des orphelins, invoqué contre les maux de ventre.
Saint Eustache, son cerf portant une croix entre ses bois, prié pour échapper au feu éternel ou
temporel.
Saint Georges,
terrassant le dragon, invoqué en cas de combat spirituel et en temps de guerre.
Saint Pantaléon, les mains clouées, patron des médecins, invoqué par les malades et les personnes
délaissées.
Saint Vit,
patron des jeunes, invoqué contre les convulsions, représenté avec un chaudron
Un Autel consacré au sacré cœur
a été fourni en 1898 par Mr Metz de Gebrazhoffen (Ällgau) en bois sculpté et richement polychromé.
Les deux confessionnaux en bois de chêne ont été sculptés par M. Wegh de Colmar en 1878
Le chemin de croix a été réalisé à Münich en 1875 (relief peint dans un cadre en chêne sculpté). Il est un don de la famille Hagenbüchlen.
La statue Saint Léger est en bois datant du 1er quart du XVI è siècle. Est inscrit sur l’inventaire des objets mobiliers classés par arrêté Nr. 20066-307 du 3 novembre 2006.
Les bancs au nombre de 30 ont été mis en place en 1982 par l’Association Rénovation de l’Eglise. A cette même époque fut refait à neuf le sol de la nef.
Les vitraux :
Les vitraux de la nef ont été réalisés par la Maison Bohl de Strasbourg en 1920.
Les vitraux du choeur ont été réalisés par la Maison Bohl de Strasbourg en 1926.
Orgue : de Georges Schwenkedel - 1931
Georges Schwenkedel (1885-1958) – et père de Curt, facteur d’orgue alsacien dont la renommée était importante, réalisa d’excellents instruments.
Cet instrument construit en 1931 (Opus 34) est resté absolument authentique. Le buffet est en chêne et les tuyaux de façade sont en étain. On y trouve deux jeux à dénomination allemande dont un
Nachthoernlein (Petit cor de nuit) que l’on retrouve également dans l’orgue de Bernwiller ainsi qu’un Spillfloete 8’.
L’orgue à transmission pneumatique est constitué de 17 jeux répartis sur deux claviers (Grand-orgue et Récit expressif / 56 notes) et un pédalier (30 notes).
L’entretien annuel de cet instrument est réalisé actuellement par le facteur d’orgues Claude Jacquard de Fahy les Autrey (70100)
VIE DE SAINT LEGER EVEQUE D’AUTUN
Le glorieux et illustre Léger était issu d’une famille noble vers 616. Jeune homme il fut élevé par son oncle Didon, évêque de Poitiers. Léger
s’appliqua chez lui à toutes les études et parvint à la dignité de l’archidiaconat. Il brilla par l’éclat de la science des dogmes canoniques, et se montra un excellent docteur pour les clercs. C’est
en 661 que Léger fut sacré évêque d’Autun.
Il serait trop long de raconter en détail, quel soin le pieux Léger eut toujours pour nourrir les pauvres. Il fonda un hôpital à la porte de l’église pour les soigner et fit reconstruire les maisons
en ruines. Ses soins allèrent à son église, en la beauté des vases et meubles de la maison de son Seigneur.
Lorsque Léger, ce Saint Pontife eut renouvelé les choses détruites, bien instruit le clergé aux choses de Dieu, donné au peuple les célestes aliments et comblé d’aumônes, le Tout Puissant le combla
de ses grâces en lui accordant une issue favorable à tout ce qu’il accomplissait.
Jaloux du Saint homme, Ebroïn le maire d’Autun, commençait à le malmener en forgeant des mensonges, en disant que tous se soumettaient à ses ordres, seul l’évêque Léger les méprisaient et ainsi
débuta le long calvaire du bon évêque qui le mènera au martyre. L’évêque Léger fut arrêté par suite d’un complot avec l’accord du roi des Francs Childéric, et conduit au monastère de Luxeuil. Après
la mort du roi Childéric en 673 son frère Théodoric lui succéda et bientôt le saint homme revint à Autun. Le peuple et toute l’église se réjouissaient du retour et de la présence vivifiante de leur
pasteur.
Le calme ne dura pas longtemps, les complots reprirent, le roi fut destitué en faveur d’un usurpateur. Mais le saint Pontife resta fidèle au vrai roi en disant « tant que Dieu voudra me
conserver en vie je ne m’écarterai pas de la fidélité que j’ai promise de garder à Théodoric. Je suis résolu à offrir mon corps au glaive plutôt que de souiller mon âme». Sur ces paroles, les ennemis
du Saint homme attaquèrent la ville en y mettant le feu. Alors Léger dit adieu à tous ses frères et marcha vers ses ennemis. Ils reçurent la proie comme le loup s’empare d’une brebis. Ses adversaires
lui arrachèrent les yeux. on le vit supporter ce tourment d’une manière surnaturelle, sans aucun gémissement, mais louant Dieu en chantant les psaumes. Pour masquer leur crime, Ebroïn ordonna de
conduire Léger au fond d’une forêt. Dieu n’abandonne pas son fidèle serviteur, il fut recherché par ses amis et caché dans un monastère avec son frère Guérin, qui par après avoir subi le martyre en
étant lapidé. Le bienheureux Léger désirait finir sa vie avec son frère mais le tyran Ebroïn différa sa mort.
Il ordonna d’autres supplices, en lui faisant tailler les lèvres et les joues et arracher la langue. Léger continua de louer Dieu dans son cœur, aussitôt ses lèvres et sa langue lui repoussèrent,
mais resta privé de ses yeux. Le tyran avec ses complices décidèrent qu’un certain Chrodobert dû ôter la vie mortelle à Léger en le frappant du glaive. Dieu veillait, avant que l’échanson s’approche
de lui, une grande lumière vint briller au-dessus de sa tête. En voyant ce miracle tous tremblèrent en disant : « Vraiment cet homme est un Saint ». Le bourreau dû accomplir son œuvre
et décapita Léger. Son corps resta debout environ une heure après avoir été décapité. Il fut enterré dans un petit oratoire, là commençaient les innombrables miracles du Saint. La nuit, le prêtre de
l’oratoire y vit briller une lumière et entendit le chœur des anges. Bientôt les fidèles venaient invoquer le vénérable martyre. Les boiteux marchaient, les aveugles retrouvèrent la vue, des possédés
furent délivrés... par la puissance du Saint de Dieu.
Ansoald, évêque de Poitiers voulu avoir les Saintes reliques dans sa ville, là où Léger avait commencé à exercer le culte de Dieu. Pendant la translation du cercueil, malades, aveugles et infirmes
qui arrivaient à le toucher étaient miraculeusement guéris. Beaucoup d’autres miracles sont attribués au Saint martyre Léger. Citons cet enfant moribond que sa mère coucha sur le cercueil pendant
trois jours et qui d’un coup appela sa maman.
On se rendit ainsi au monastère de Saint Maixant où il reposa. Par l’ordre de l’évêque, une chapelle d’une grande magnificence fut construite en l’honneur du bienheureux martyr.
Le martyre de Saint Léger fut consommé le 3 octobre en 678 et la translation de son corps en 683.
Texte écrit d’après l’histoire de Saint Léger écrite par un moine qui l’a côtoyé de son vivant.
Cloches :
Le clocher est pourvu de quatre cloches.
Lors de la construction de cette église, deux cloches venant de l’ancienne église ont été montées dans le clocher. La petite cloche toujours visible et dont l’origine précise est inconnue. Nous
savons simplement qu’elle daterait du fin XIIIe début XIVe siècle. Cette cloche était auparavant située dans la sacristie de l’ancienne église. Elle est inscrite sur l’inventaire supplémentaire des
objets mobiliers classés par arrêté Nr. 20066-307 du 3 novembre 2006.
La deuxième cloche (probablement une très grosse cloche) se dénommait « Saint Léger » et datait de 1806, elle se trouvait auparavant dans le clocher de l’ancienne église.
Elle a été fendue le 27 février 1887.
La décision fut alors prise de la refondre et de pourvoir le clocher de trois cloches neuves à savoir :
-Nr 1 : Leodegarius Mihi Nomen
-Nr 2 : Maria Francisca Nominor
-Nr 3 : Andream Me Vogant
Celles-ci ont été bénies le 7 avril 1890
Une commande et motorisation neuve à été mise en place en 2001 (L’armoire avec l’ancien mécanisme est restée en place et est toujours visible)